Un peu d'histoire

Tonneville était la propriété ou domaine d'un scandinave du nom de "Tommi" ou "Tumi". En 1238, le village se nomme "Thomevilla" puis "Tommeville" en 1459. 

La plus ancienne maison de la commune est "la Suhardière" qui était habitée au XIIIème siècle par Mrg Suhard, d'où le nom est resté attaché.

 

  •  L'église:

De style roman, elle fut construite au XIIème siècle.  La nef et le choeur auraient été restaurés au XVème. Le clocher est à bâtière et porte une cloche. L'église est placée sous le vocable de Saint-Martin. On remarquera, sur le mur nord du sanctuaire, l'épitaphe d'Anne LETELLIER, morte en 1403. Elle fut l'épouse de Jehan BASAN, seigneur de Tonneville.

L'église fut endommagée par les bombardements de 1944. 

 


  • Le presbytère:

C'est un ancien manoir ainsi qu'en témoignent une crédence, un escalier tournant en pierre et un pigeonnier. Il aurait été la demeure des seigneurs de Basan.  Colin Basan (mort en 1453), seigneur1453), seigneur de Gatteville, fut le premier Basan, seigneur de Tonneville, fief acquis en 1398. Cette demeure fut achetée par un cultivateur, Jean Bouillon. Sans qu'on en sache la raison, une expropriation fut prononcée contre cette personne et le presbytère fut mis en vente au tribunal de Cherbourg. C'est un riche négociant, Charles Sturmer, qui le rachète en 1813. Ce bâtiment deviendra la mairie en 1985. 



  • Les seigneurs de Percy, une famille célèbre:

Un château seigneurial occupait l'emplacement du manoir actuel. Ce château était la propriété des seigneurs de Percy. Certains membres de cette famille sont restés célèbres. Guillaume suivit  le duc Robert de Courteheuse en Terre Sainte. Une branche de cette dynastie posséda la comté de Northumberland en Angleterre.

L'abbé René-Jacques de Percy, né le 5 décembre 1756, fut lecteur de la reine Marie-Antoinette puis devint chapelain de Madame Letizia, la mère de Napoléon Bonaparte. Il meurt en 1835 à Saint Sauveur-Le-Vicomte. Il est inhumé dans la cité de Barbey d'Aurevilly qui l'a mis en scène dans "Le Chevalier des Touches". Mais le nom de Percy reste surtout associé à la plus célèbre légende de la Hague, "La Demoiselle de Tonneville". 

Blanche de Percy était belle mais possédait une âme vindicative et cruelle. Elle refusa tous les partis dignes d'elle et lorsque ses parents moururent, elle se retrouva seule dans son manoir. Jeune fille, elle étudia la magie et l'astrologie pour se mettre en communication avec l'Au-Delà.  Son frère revendiqua une partie de la lande contre des voisins de la paroisse de Flottemanville. Il intenta donc une action en justice mais il perdit le procès. C'est alors que Blanche aurait déclaré: "Si j'avais un pied en paradis et l'autre en enfer et qu'il fallût mettre les deux pieds en enfer pour avoir mon fossé, je n'hésiterais pas".  Elle formula ainsi le désir d'appartenir à Satan pourvu qu'elle puisse ensuite hanter les lieux dont on lui avait refusé la possession.  Quand elle tomba malade, le curé vint préparer son âme à la mort mais elle refusa les derniers sacrements. Lorsqu'elle mourut, on prétend que les porteurs du cercueil ne réussirent pas à franchir la barrière du manoir, même en s'aidant de six chevaux, tant  le corps était devenu lourd. On l'enterra donc dans la cour. Le soir même, une belle demoiselle aux vêtements blancs déclara au fermier du manoir qui rentrait chez lui: "Je voulais que tu saches que maintenant la lande m'appartient". 

Depuis, elle hante les lieux et s'attaque aux promeneurs nocturnes. La demoiselle s'amuse à égarer les voyageurs, à les attirer sur ses pas et à troubler tellement leur esprit, qu'ils se retrouvent, malgré eux, près de l'étang de Percy, où, d'un coup brusque, elle les précipite, ricanant du succès de sa ruse.

Les esprits rationnels refusent de croire à cette histoire, sûrement inventée à l'époque des fraudeurs pour ne pas déranger leurs trafics. Pourtant on découvrit, au cours de travaux dans l'enceinte du manoir en 1949, un cercueil contenant des ossements humains, là où avait dû être enterrée la diabolique Demoiselle de Tonneville.


  •  Le moulin Ponthus:

Cinq moulins tournaient autrefois sur le ruisseau Lucas.  Le moulin "Ponthus" les remplaça.

Ce grand bâtiment de trois étages était une imposante et belle minoterie. Sa roue tournait encore en 1930 mais ne servait plus à moudre le grain. Après la première guerre mondiale, il a fourni de l'électricité aux villages de la Roque et  d'Amfreville. Les Allemands y entreposèrent des vivres durant l'Occupation. En 1958, cet ancien moulin fut tranformé en laiterie. Aujourd'hui, il accueille des logements.



  • L'école du Bigard qui se situe sur Querqueville :

Ce château appartenait à Georges Piel (1869-1928). Il légua par testament sa vaste demeure et sa fortune au département à la condition d'entretenir sa sépulture et de fonder au Bigard, une école pour des enfants en difficultés familiales et sociales. Il s'agissait de permettre aux garçons défavorisés de bénéficier d'une scolarité jusqu'au certificat d'études.



 

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Création d'un blason

La création du blason de Tonneville

 

Il a été créé à partir des armoiries de trois familles célèbres de Tonneville, retrouvées sur un bloc de pierre provenant de la chapelle du manoir, stocké actuellement au Bigard :


-"D'azur à deux jumelles d'argent, au lion passant de même, en chef" de la famille BASAN.

Jean Basan a épousé Anne Le Tellier, fille du baron de La Luthumière. Elle meurt en 1490. Leur fils, Gautier est né de cette union.

-"D'argent à la croix de gueules, cantonnée de quatre lions de sable" de la famille Le TELLIER de la LUTHUMIERE. 

Jean Basan s'est marié en secondes noces avec Marie d'Anneville, fille de Guillaume, seigneur de Chiffrevast, en 1495.

-"D'argent, semé d'hermines, à la fasces de gueules"  de la famille d'ANNEVILLE de CHIFFREVAST.

Enfin, Gautier Basan a épousé Gabrielle d'Anneville, fille de Robert, seigneur de Chiffrevast en 1525. Il a participé à l'édification de la chapelle du manoir.


Ces trois armoiries ont été rassemblées pour créer le blason de Tonneville.

Après plusieurs versions et après délibération, le conseil municipal a choisi officiellement la version suivante : 


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